- monôme
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• 1691; de mono-, d'apr. binôme1 ♦ Alg. Expression algébrique à un seul terme, polynôme dont un seul coefficient n'est pas nul. 3a2bxc est un monôme.2 ♦ (1878; appelé seul-homme en 1836, arg. polytechnique) Cortège formé d'une file d'étudiants se tenant par les épaules, qui se promènent sur la voie publique. Monôme de fin d'année scolaire.Contraires :- binôme- polynômemonômen. m.d1./d MATH Expression algébrique ne renfermant aucun signe d'addition ou de soustraction. 5 a 2 b est un monôme égal à 5 a a b.d2./d Fig. Cortège joyeux d'étudiants.⇒MONÔME, subst. masc.A. — MATH. ,,Expression algébrique où les seules opérations à effectuer sur les lettres sont des multiplications ou des élévations à une puissance`` (UV.-CHAPMAN 1956).B. — Arg. des grandes écoles. Cortège en file indienne (les mains généralement sur les épaules de la personne qui précède) organisé par les étudiants en certaines circonstances, notamment après les examens. Arriver par monômes. Les élèves royalistes et antisémites montaient en monôme vers la place Clichy, et Albert M. haranguait le peuple d'entre les jambes de bronze du général Moncey (J.-R. BLOCH, Dest. du S., 1931, p.62):• ♦ Il avait pâli de même, un jour, boulevard Saint-Michel, en voyant passer un monôme d'étudiants. Ils avaient tous des lavallières jaune serin (un symbole?) et marchaient en se tenant par les épaules, et en braillant quelque chose, derrière une pancarte...MONTHERL., J. filles, 1936, p.1062.— En monôme. En se suivant les uns les autres. [Les prophètes] parcouraient le pays en grandes bandes, «en corde», en monome, comme on dirait dans l'argot parisien (RENAN, Hist. peuple Isr., t.1, 1887, p.379).Prononc. et Orth.:[
], [mo-]. Att. ds Ac. dep. 1835. RENAN, loc. cit.: monome. Étymol. et Hist. 1. 1691 alg. monome (OZANAM, p.63); 2. 1878 arg. monôme (RIGAUD, Dict. jargon paris., p.146). Issu par haplologie de mononome, formé des élém. mon(o)- et -nôme (cf. FEW t.7, p.177b; COTTEZ, s.v. -nôme). Au sens 2, formé par calembour sur seul-homme (gr.
«seul»), même sens, att. en 1836, issu de l'expr. marcher comme un seul homme (MOCH, X-Lex., 1910, p.42; ESN.). Fréq. abs. littér.:15.
monôme [mɔnom] n. m.ÉTYM. 1691; de mono-, d'après binôme.❖1 Math. Expression algébrique, formule entre les constituants de laquelle il n'y a ni signe d'addition ou de soustraction, ni signe indiquant une relation (égalité, inégalité, etc.). || Un monôme est un polynôme dont tous les coefficients, sauf un, sont nuls. 3a2bxc;, sont des monômes. || Monôme formé d'un seul élément.
♦ (Opposé à binôme, trinôme, polynôme). — Appos. || Fonction monôme.2 (1878; appelé seul-homme, en 1836, argot polytechnicien, jeu de mots et allus. à la suite des termes du monôme des mathématiciens). File d'étudiants se tenant par les épaules, qui se promènent sur la voie publique. || Monôme organisé un jour d'examen. || « Formez le monôme ».0 Il avait pâli de même, un jour, boulevard Saint-Michel, en voyant passer un monôme d'étudiants (…) Ils marchaient en se tenant par les épaules, et en braillant quelque chose, derrière une pancarte (…)Montherlant, les Jeunes Filles, p. 269.
Encyclopédie Universelle. 2012.